Le Laboratoire Cerba a été le premier laboratoire de biologie médicale en Europe à mettre à disposition, dès Novembre 2013, auprès du corps médical son test de dépistage des trisomies 13, 18 et 21 par ADN libre Circulant (DPNI).
Notre expérience de plus de 3 années d’exercice, et de la réalisation de plus de 25.000 tests en routine clinique ou dans le cadre de projets de recherche (études SEHDA* publiée en juin 2015, Obstet Gynecol. 2015;125:1330-7, DEPOSA et NIMAP), démontrent les performances et l’intérêt de ce test.
En Juin 2017, nous avons fait évoluer notre offre avec l’introduction du test VeriSeq NIPT de la société Illumina.
Les résultats d’une étude de validation clinique effectuée sur plus de 3.500 patientes ont confirmé les performances exceptionnelles de cette nouvelle approche de dépistage des trisomies 13, 18 et 21 avec une sensibilité et une spécificité de plus de 99%. Une évaluation interne a par ailleurs montré une parfaite corrélation avec le test précédemment utilisé par notre laboratoire depuis novembre 2013.
De plus, trois avantages majeurs sont attendus par ce changement de méthodologie :
- La réduction du délai de résultat à moins de 5 jours ouvrés contre 11 en moyenne actuellement.
- Une solution complète marquée CE-IVD pour répondre aux exigences réglementaires présentes et à venir.
- La réduction du nombre de résultats non exploitables. Ce taux, déjà faible avec notre technologie actuelle (0.2-0,5% pour les grossesses singleton) devrait encore baisser à moins de 0,1% grâce à une nouvelle analyse bio-informatique des données permettant un rendu de résultat même avec une fraction d’ADN fœtal inférieure à 4%.
arrêtés du 14 décembre 2018*
1ere étape : l’échographie entre 11 et 13,6 SA
En cas de signes échographiques dont une hyperclarté nucale ≥ à 3,5 mm, un test diagnostic est proposé
En leur absence, poursuite de la stratégie de dépistage
2ème étape : Dépistage combiné au 1er trimestre (= marqueurs sériques biochimiques + clarté nucale) entre 11 et 13,6 SA.
Si la patiente n’a pas pu bénéficier du dépistage combiné au 1er trimestre, possibilité de recourir à un dépistage au 2ème trimestre par les marqueurs sériques maternels « seuls », de 14.0 à 17.6 SA, de préférence après 15.0 SA. (Le dépistage séquentiel intégré au 2ème trimestre n’est plus réalisable (code NABM 4005)).
3ème étape : Dépistage par ADNlc
Test négatif : arrêt de la procédure de dépistage, surveillance simple de la grossesse.
Test positif : proposition d’un test diagnostic
Test non exploitable : renouvellement du prélèvement quelques semaines plus tard. En cas de test non exploitable sur un 2ème échantillon, proposition d’un test diagnostic.
4ème étape : test diagnostic
Après ADNlc positif, caryotype si possible sur liquide amniotique
Après MSM ≥ 1/50, caryotype sur liquide amniotique sur biopsie du trophoblaste ou sur liquide amniotique
Après signe échographique, analyse chromosomique sur puce à ADN (ACPA) plus résolutive que le caryotype sur biopsie du trophoblaste ou sur liquide amniotique
Un test à ADNlc peut être proposé en dépistage primaire sans recours préalable aux MSM dans les conditions suivantes :
Dans tout les autres cas, le test de dépistage de la trisomie 21 par ADNlc peut être également réalisé d’emblée si la patiente le souhaite. Il ne sera alors pas pris en charge par la CNAM.
Le test de dépistage de la trisomie 21 par ADNlc associe systématiquement celui du dépistage des trisomies 13 et 18.
Par conséquent, le test par ADNlc peut également être indiqué (hors prise en charge NABM) :
Un caryotype peut être réalisé d’emblée en cas d’anomalie chromosomique parentale, d’antécédent pour le couple de grossesses avec caryotype anormal, de signe d’appels échographiques, chez des patientes âgées de 38 ans et plus n’ayant bénéficié d’aucun autre dépistage.
Il sera également nécessaire en cas test par ADNlc positif pour la trisomie 13 et 18 (pas de prise en charge par la NABM).
Pourquoi un test de dépistage de la trisomie par ADNlc doit-il être confirmé impérativement par un caryotype et de préférence sur un liquide amniotique ?
Le dépistage par ADNlc étudie l’ADN placentaire (cytotrophoblaste). Or, il existe des discordances entre la formule chromosomique du placenta et celle du fœtus. Un contrôle est donc impératif.
Le contrôle doit être fait autant que possible sur un autre tissu que du placenta, soit de préférence sur liquide amniotique.
Si une technique rapide (FISH, qPCR) permet sous 24-48H d’infirmer ou d’affirmer le diagnostic, la réalisation d’un caryotype est indispensable pour déterminer le mécanisme chromosomique et donc le risque de récurrence lors des prochaines grossesses.
Le test séquentiel des MSM est d’après les données de l’ABM (Agence de Biomédecine) moins sensible que celui du 2ème trimestre seul. Ceci tient probablement au fait qu’il est plus souvent réalisé à une période charnière avec un mesure de la clarté nucale tardive (13ème semaine) et des dosages biochimiques précoces (14ème semaine), période où ces deux paramètres sont moins performants.
C’est pourquoi il est maintenant recommandé si les MSM du 1er trimestre n’ont pas pu être réalisés, de préférer les MSM du 2ème trimestre seul et à partir de la 15ème semaine.
*Arrêté du 14 décembre 2018 modifiant l’arrêté du 23 juin 2009 modifié fixant les règles de bonnes pratiques en matière de dépistage et de diagnostic prénatals avec utilisation des marqueurs sériques maternels de trisomie 21
*Arrêté du 14 décembre 2018 pris en application de l’article R. 2131-2-3 du code de la santé publique
*Arrêté du 14 décembre 2018 modifiant l’arrêté du 14 janvier 2014 fixant le modèle des documents mentionnés au III de l’article R. 2131-2 du code de la santé publique
*Décision du 19 avril 2018 de l’Union nationale des caisses d’assurance maladie relative à la liste des actes et prestations pris en charge par l’assurance maladie